Principe de l’intervention chirurgicale

Le principe de l’intervention est de remplacer la partie abîmée de l’articulation par l’implantation d’une prothèse totale composée de deux parties : une cupule (ou composant acétabulaire) positionnée dans le bassin et une tige comportant la tête prothétique, positionnée dans le fémur.

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Cas particuliers

Dans certains cas : patients âgés, risque important de luxation post opératoire de la hanche, qualité osseuse médiocre avec ostéoporose ou importante déformation de la hanche surtout dans les suites d‘un traumatisme de la hanche ou d’une fracture du col du fémur, votre chirurgien vous proposera une prothèse totale de la hanche comportant une prothèse cotyloïdienne spéciale appelée cupule à double mobilité.

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Cette prothèse a pour caractéristique principale de diminuer fortement le risque de luxation post opératoire causée par la déficience musculaire liée aux caractéristiques particulières de la hanche à opérer.

Mise en place d’une prothèse totale de hanche

La prothèse du fémur et du cotyle peut être fixée dans l’os par impaction (prothèse sans ciment) revêtue d’une substance permettant une ostéo-intégration ou cimentée soit dans le bassin pour la cupule cotyloïdienne soit dans le fémur pour la tige fémorale, soit mixte c’est dire cimentée pour l’un et non cimenté pour l’autre en fonction de la qualité de l’os et de la tenue mécanique des implants.

La pose d’une prothèse totale de la hanche par voie d’abord antérieure inter-musculaire mini invasive de Hueter.

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Parallèlement, la tige fémorale peut être selon les cas, de longueur standard ou raccourcie, en fonction de la forme du fémur, de l’âge et de la morphologie du patient.Ou avec du ciment (prothèse cimentée), selon la qualité et la forme de l’os et la tenue prévisible des implants.

Préparation de l’intervention

Une fois votre intervention programmée, il faudra s’efforce d’arrêter le tabac car ce dernier augmente le risque de complication infectieuse et cardio-vasculaire et s’efforcer de prolonger l’arrêt devra être complet au minimum 6 mois après l’intervention.

Toute infection (urinaire, dentaire, digestive etc..) connue devra être signalée à votre chirurgien et fera le cas échéant l’objet d’un traitement adapté quitte à ce que l’intervention soit différée. Si vous êtes diabétique, l’hémoglobine glycosylée (HbA1) et votre glycémie devront être proches de la normale.

L’hospitalisation se fera le plus souvent le jour de votre intervention.

La veille et le matin de l’intervention, vous devrez prendre une douche, corps entier y compris les cheveux, avec un liquide savon chirurgical désinfectant (bétadine scrub ou hibiscrub si allergie à l’iode). Le site opératoire sera dépilé à l’aide d’une crème dépilatoire ou une tondeuse (le rasage étant contre-indiqué). Toute plaies ou excoriation cutanée en regard du site opératoire devra être signalée et pourrait conduire à reporter l’intervention chirurgicale.

Le jour de votre admission

Lors de votre admission, n’oubliez pas de vous munir de votre dossier médical (imagerie radiologique, bilan biologique et cardiologique) ainsi que de vos cannes béquilles, bas de contention et objets de toilette personnels. Eviter tout vêtement serré et privilégier des vêtements larges et faciles à enfiler (jogging par exemple).

Merci de vous munir de la liste complète de vos médicaments habituels, en précisant les doses. Certains de ces médicaments seront volontairement arrêtés avant l’intervention, par votre anesthésiste lors de la consultation pré opératoire. Leur reprise ne pourra se faire qu’après avis de l’anesthésiste durant votre hospitalisation. N’hésitez pas à en parler à votre chirurgien.

Prenez avec vous tous les documents pour l’admission à l’hôpital (papiers d’identité, carte d’assurance maladie et autres documents relatifs à votre couverture complémentaire de santé).

Quel type d’anesthésie ?

L’intervention chirurgicale pourra se dérouler soit sous anesthésie générale ou rachi anesthésie (anesthésie uniquement de la partie basse du corps). Elle sera systématiquement associée à une anesthésie sensitive de la hanche, réalisée sous contrôle échographique par votre anesthésiste avant l’intervention chirurgicale (bloc analgésique) et complétée par votre chirurgien durant l’intervention. Cette anesthésie locale contribue fortement à la réduction de la douleur du site opératoire et contribuera à une reprise très précoce de la marche et à une récupération rapide de l’autonomie de du patient.

Prévention des complications post opératoires

Une fois l’intervention réalisée, Il faudra tout de même au départ, éviter certains mouvements comme les grandes rotations externes de hanche, même si la voie d’abord antérieure de la hanche est réputée être la moins luxante des voies d’abord et, surtout, la plus anatomique.

La luxation correspond au déboîtement de la prothèse. Elle reste exceptionnelle après l’implantation d’une prothèse par voie antérieure, s’observe surtout pendant les trois premiers mois, période de cicatrisation de l’articulation et de récupération de la force musculaire. Lorsqu’une luxation survient, l’impotence fonctionnelle complète est immédiate et vous devez vous rendre en urgence à l’hôpital le plus proche de chez vous afin de réaliser une radiographie et se faire réduire manuellement par un chirurgien orthopédiste et sous anesthésie la luxation. Ne forcez pas en cas de sensation de blocage de l’articulation et restez confiants en vos capacités.

Afin d’éviter les phlébites après l’intervention, un traitement anticoagulant, même si l’appui complet est autorisé, est prescrit pendant le premier mois. Le port de bas de contentions est préconisé.

Se lever précocement ou même s’asseoir, diminue considérablement le risque de rétention urinaire. Le lever précoce constitue un facteur déterminant dans la diminution du risque de thrombo-embolique post opératoire.

Le contrôle de la cicatrice opératoire, les soins locaux de la cicatrice avec désinfection et changement du pansement devront être réalisés régulièrement par une infirmière à domicile ainsi que l’ablation des agrafes ou des fils cutanés.

Un protocole de rééducation spécifique débutée immédiatement après l’intervention vous sera prescrit par votre chirurgien. Cette rééducation pourra s’effectuer soit dans le cabinet de votre kinésithérapeute, que vous aurez choisi préalablement à l’intervention, soit à domicile.

Lors de votre sortie, il vous sera remis des ordonnances pour la rééducation à la marche, les antalgiques, la prévention de la phlébite et les soins infirmiers. Il été néanmoins, démontré une diminution de la consommation d’antalgiques et de la douleur ressentie dans les premiers jours postopératoires, pour la voie antérieure par rapport aux voies d’abord.

Intervention chirurgicale : Mise en place d’une prothèse totale de hanche par le Dr Kassab